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Téléconsultations: ce n'est pas systématiquement l'ubérisation de la médecine

Depuis plusieurs années, la France est confrontée à une pénurie de médecins. Face à cette situation alarmante, la téléconsultation, la consultation mobile (Medicobus) sont-elles les solutions ?



Il n'est pas inutile de réfléchir à l'apport de la téléconsultation et de l'Intelligence artificielle dans nos cabinets médicaux (psychiatrie hors crise, dermatologie...) encadrée par l'Ordre des médecins, les sociétés savantes et par le législateur... C'est un challenge en cours, qui pourrait se faire sans les médecins si ceux-ci ne s'y investissement pas. Sur la plateforme Qare, il existe déjà "20 robots thérapeutes" qui suivent les patients en psychiatrie...
 

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Pour certains elle est une avancée majeure pour d’autres un recul. Ubérisation de la santé: menace ou opportunité ?


 

UN DEBAT SUR LA TELECONSULTATION


France Inter - "Le débat de midi" - 17 juillet 2023

Avec

  • Patrick Pelloux Médecin urgentiste, président de l'association des Médecins urgentistes de France (AMUF), co-auteur d'un rapport sur la formation aux gestes qui sauvent

  • Julie Salomon Directrice médicale de Qare et pédiatre à l'hôpital Necker, plateforme de

  • Christophe Dietrich Maire de Laigneville située dans un désert médical et qui a mis en place la plus grande structure de téléconsultation de France

A écouter (durée 60 min):


ABSTRACT: les mots clés du débat sur la télémédecine
[selon mon interprétation de médecin, chacun peut se faire son avis, en tant que patient, professionnel ou élu]
  • La télémédecine par vidéo c'est 1 million de téléconsultations par mois;

  • Elle représente 3% des consultations totales réalisées en France sur une année;

  • Une porte ouverte à la marchandisation (accès aisé à l'arrêt de travail par exemple, consumérisme), à la financiarisation (modèles économiques s'appuyant sur des fonds de pension étrangers) et à la judiciarisation (erreurs de diagnostic possibles) de la médecine;

  • Une absence de certitude sur la qualité des médecins qui interviennent (notamment depuis des sites situés à l'étranger);

  • La négation de l'examen clinique, fondamental dans l'élaboration d'un diagnostic dans la majorité des cas;

  • L'absence de validation de la sémiologie (recueillie par téléphone ou vidéo) par des sociétés savantes pour certifier leur pertinence, leur caractère discriminatif et probable du diagnostic;

  • L'absence d'études comparatives de diagnostic en présentiel et en visio par télémédecine;

  • L'absence de prévention;

  • L'absence de suivi du patient à moyen ou long cours, par le même professionnel;

  • L'ineptie de l'abonnement à la plateforme RAMSAY, qui garantissait pour 11.90 euros d'abonnement mensuel l'accès 24h/24 en moins de 3 minutes à un médecin ! Le renvoi en cas de consultation suivante en cas de non amélioration vers des centres d'urgences gérés par le même groupe financier ;

  • L'ubérisation des consultations en supermarché ou dans des gares SNCF;

 

Nos deux précédentes publications sur la téléconsultation RAMSAY:

 

Notre précédente publication sur les cabines de téléconsultations en gare:



 

UNE SOLUTION MUNICIPALE


La solution différente de Laigneville (Oise)

Au cabinet médical de Laigneville (Oise), une patiente et à une infirmière, à ses côtés, qui dialoguent avec un médecin à Nancy (Meurthe et Moselle).

Ce type de téléconsultation qui mobilise une infirmière peut être pertinent dans des déserts médicaux.

(SOLENNE LE HEN / RADIO FRANCE)



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