Nous assistons sur le plan médical à une épidémie d'intolérance au gluten. 700 000 patients en France atteints de Maladie cœliaque.
Le blé est-il devenu plus indigeste? Les nouvelles espèces ont-elles été trop transformées par la génétique?
La consommation du gluten a commencé avec la domestication des céréales et les débuts de l’agriculture il y a dix mille ans. Le génome humain a évolué en fonction de l’alimentation et des autres interactions avec l’environnement.
L’introduction récente du gluten dans l’alimentation humaine semblerait se heurter, chez certaines personnes, à un équipement immunitaire et/ou enzymatique insuffisant pour le digérer.
Les céréales modernes ont subi un grand nombre de transformations génétiques au cours des derniers siècles, avec l’essor de l’agriculture.
Certes, en plus des mutations qui se produisent naturellement, l’Homme a depuis toujours sélectionné les variétés en fonction de leur rendement et de leur résistance. Mais depuis plusieurs dizaines d’années, des modifications dans le génome de certaines céréales, en particulier le blé et le maïs, ont été opérées à l’aide de techniques de génétique. Il ne s’agit plus de simples croisements entre deux plantes. De nouvelles céréales sont nées et elles ne ressemblent plus du tout à celles que nous consommions il y a dix mille ans (le blé actuel possède 42 chromosomes contre 14 pour les blés originels).
En revanche, des céréales anciennes, telles que le riz, le quinoa ou le sarrasin, ont peu ou pas évolué génétiquement. Elles correspondent aux céréales les mieux tolérées d’un point de vue digestif.
La masse du gluten a augmenté de 10 à 15 fois par rapport à celle qu'elle était en 1990, et ce avec moins de protéines...
Notre système digestif est inapte à casser ces grosses proteines. La responsabilité provient du changement des espèces de blé, du pétrissage plus intense et de l'augmentation des températures de cuisson.
Cash Investigation a mené une enquête. Je vous la livre telle qu'elle est. Elle interpelle sur l'évolution de nos aliments dans une société de plus en plus industrialisée, y compris dans l'agriculture à visée humaine.