Effet de communication ou comment combler habilement les trous sans creuser plus la dette... Un simple lifting qui ne sera pas durable!

La voirie (et les trottoirs) en réelle souffrance. 800 000 € pour 8 km de voirie "remise en état": un effet d'annonce de la majorité actuelle, un an avant les élections. En fait, une mince couche de bitume en surface de 1 à 2 cm... certes peu couteuse mais peu durable!

Mais quels sont les chiffres réels de travaux en comparant les deux dernières mandatures?

Le constat opposable: 2020-2026 (Delphine Labails): annonce de 11.5 M€ pour un périmètre non communiqué 2014-2020 (Antoine Audi): 26.5 M€ et 16 km de voirie refaite (soit 11% du réseau) Chiffres des mandats antérieurs non connus.

Des vrais travaux de voirie... enfin direz-vous!

Cela aurait du être la bonne réponse à une réelle priorité des habitants mais 800 000 euros en 2025 (ou ....2 M€, les chiffres sont flous comme pour le stade) n’y suffiront pas… même si ces travaux tardifs seront toujours les bienvenus. De plus il s'agit d'un enrobé coulé à froid: une fine couche de bitume sans toucher à la structure préexistante... un lifting pour séduire, pour la durée d'un mandat, mais pas une réfection nécessaire de bordure à bordure avec un revêtement coulé à chaud, plus épais et plus durable.

Les chiffrages objectifs:

Voirie à Périgueux = 141 km au total

• Cout moyen de construction complète d'une route neuve = 2 M€ /km.

• Cout moyen de la réfection "de bordure à bordure" = 350 000 €/km (base de calcul : 350 €/m linéaire, sur 6 mètres de largeur de chaussée) > enrobé coulé à chaud = macadam ou goudron; épaisseur 6 cm; durée de vie 20 ans.

• Cout moyen d'un enrobé coulé à froid: 100 000 €/km > simple réfection de la couche de roulement, comblement des fissures, des trous, des nid de poule; épaisseur 1 à 2 cm; durée de vie 7 ans.

• Cout de réfection des trottoirs : environ 50 000 €/km

Beaucoup de promesses ont été faites durant les fameuses « balades urbaines » de ces dernières années. Chacun devait y être écouté et pris en considération. Beaucoup seront déçus.

Entretenir la voirie, c'est un travail quotidien et obligé de chaque mandature. Chaque équipe a fait son possible en fonction de ses priorités et de ses finances. On hérite forcément de ce qu'ont fait, ou pas fait, nos prédécesseurs. On peut toujours convoquer "l'héritage". Attention aux procès médiatiques et aux annonces trop électoralistes... On a laissé se dégrader encore plus nos rues et nos places durant ce mandat, particulièrement hors du centre-ville historique. C’est bien là, le constat partagé par tous nos habitants.

Projections lors du dernier Conseil Municipal du 09 avril 2025, seuls documents tangibles et chiffrés

Soyons transparents. Le cumul avantageux du cout de travaux disséminés, au hasard des réalisations, sans lien avec l'état dégradé des chaussées et l’annonce, sur une projection volontairement discrète d'un diaporama coloré et évolutif au gré des années, lors du dernier Conseil municipal, ne suffira pas à convaincre les périgourdins qui perçoivent bien l’état de dégradation des rues, places et trottoirs qu’ils fréquentent au quotidien.

Cette annonce voulue très démonstrative de chiffrages annuels cumule à la fois le cout de plantation d’arbres, de végétalisation ou de suppression de places de parking… à ceux réels des réhabilitations de la voirie qui sont bien souvent moindres.

De plus si certains travaux, sont bien à mettre sur le compte de la politique municipale, d’autres doivent être mis sur le compte des autres collectivités (Grand Périgueux, Département, Syndicats…).

Le montant global des travaux du mandat (11.5 M€) n'a pas été présenté sur le plan projeté en Conseil Municipal le 09 avril car il se serait révélé, en fait, bien inférieur à celui du précédent mandat (26.5 M€).

 Durant la mandature précédente, celle d'Antoine Audi 2014- 2019 (Plan Macadam):

• 10 km de voirie ont été refaites à neuf par la ville pour 16.5 M€   

• 6 km ont été refaites par le Grand Périgueux et le Département pour 10 M€

soit au total 16 km pour 26.5 M€ (11% du total de la voirie, dont des entrées de ville).

Remettre en état l'ensemble de nos rues défoncées, ce sera un budget global de 45 à 55 M€, car de nombreux trottoirs le nécessitent également. Compte tenu de l'état de nos finances, la nécessité d’un plan pluri annuel d’investissement s'impose sur, au moins, deux mandatures.