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Mille jours auront suffi à dégrader les finances de la ville

COMMUNIQUE DE PRESSE Un constat conjoint de Stéphane Becker, Laurent Mossion et Michel Cadet, adressé aux médias le 13 octobre 2023.


A la lecture des documents de présentation du budget primitif au mois de mars, nous avions émis de sérieuses réserves face à la vision bien optimiste de Delphine Labails et de sa majorité.


Les recettes y étaient optimisées, les dépenses et notamment la masse salariale étaient fortement sous-évaluées. Depuis le mois de mars des éléments factuels sont venus confirmer nos craintes.

En effet, premièrement la masse salariale se trouve impactée par la revalorisation indiciaire du mois de juillet, deuxièmement le coût salarial de la prise en régie municipale de la restauration scolaire ne sera pas compensée par le transfert des personnels du conservatoire municipal vers le département et enfin, la compensation de la compétence tourisme évaluée par la ville à 470 000 € ne devrait pas atteindre les 200 000 € !


Tout cela aura un effet sur les investissements annoncés car pour être réalisés un recours important à l’emprunt sera nécessaire, alourdissant ainsi le poids de la dette. De même cela aura des conséquences négatives sur le fonctionnement des services dont bénéficient les Périgourdins.


Madame la maire et son équipe sont dans une impasse car les choix qu’elles seront amenées à faire seront des choix de renoncement.

  • Réduire les investissements en décalant la réalisation de certains projets. C’est ce que nous observons déjà sur la rue Taillefer, le parcours Gallo-Romain et le Sans Réserve…

  • Écrêter les dépenses de fonctionnement entraînant de facto une dégradation des services rendus aux habitants.

  • Mettre en œuvre des mesures pour limiter l’évolution de la masse salariale. Les agents craignent déjà des conséquences sur les primes ou sur le volant des heures supplémentaires.

La responsabilité de la municipalité est clairement engagée. A son arrivée elle a trouvé une situation financière saine, attestée par la Chambre Régionale des Comptes, trois ans plus tard ses comptes sont dans le rouge.


C’est pour cela que nous serons particulièrement vigilants sur ses choix budgétaires à court et moyen terme, avec une attention particulière sur la gestion des personnels, l’évolution du taux de la taxe foncière, les subventions allouées aux associations, sur l’endettement de la ville et sa capacité à financer ses projets.

 

Quelques éléments factuels:



Gouverner, c’est maitriser et optimiser ses dépenses : ECHEC DE L’EQUIPE ACTUELLE

  • Les effectifs municipaux en 2023 atteignent 120% de ce qu'ils étaient 3 ans auparavant

  • Une masse salariale augmentée de 150 euros/habitant (2023 : 852€/habitant/an)

  • Un accroissement de l’emploi précaire passant de 20 à 35% des agents contractuels

  • Une augmentation des dépenses de fonctionnement de 9% en un an

  • L’échec des ventes programmées de la Crèche Mercier (-700 000€) et La Daudie (– 570 000€) pénalisent le budget. A noter, mon avis contre la vente de la Crèche Mercier.

  • Un coût du tourisme par habitant multiplié par 4 (87€/périgourdin contre 22.5 pour le reste des habitants de l’agglomération). La reprise en régie du tourisme, du Festival du Livre Gourmand, des temps périscolaires (+ 59 agents), de la restauration scolaire (+ 39 agents), le retard au 01/09/24 du transfert du Conservatoire de Musique qui ne pourra neutraliser la reprise en régie de la restauration scolaire, la prise en compte insuffisante de la revalorisation du point d’indice des agents auront un coût qu’il conviendra d’analyser.

  • Parmi d’autres gabegie, un investissement, par exemple, à 150 000 € pour un tiers lieu non utilisé, selon les résidents eux-mêmes, à l’EHPAD Parrot, contrairement à ce qui est annoncé, avec la promesse d’une nouvelle création de tiers lieu rue Wilson. C’est aussi, financer une multitude d’adhésions souvent inutiles (Association Nationale des Elus en charge du Sport, Fédération Nationale des Comités et Organisateurs de Festival, Ville amie des enfants, Réseau francophone des villes amies des ainés, Association des Francas…).

  • Mal négocier, par absence de réactivité 500 000 € contre 300 000€ demandé initialement, les "futures" réserves du MAAP à Coulounieix-Chamiers

  • Des « frais de bouche » du Cabinet multipliés par 10 en seulement 3 mandatures, estimés à 300 000 euros depuis le début de cette année

  • Des projets dispendieux pour une très faible valeur d’attractivité supplémentaire : Clautre et Taillefer (1.2 M€), Montaigne (1.5 M€) avec probablement des fouilles à prévoir au printemps (pouvant atteindre 500 000€, somme non prévue donc non budgétée pour donner suite aux 3 sondages préventifs de l’Inrap).

  • Oublier de travailler sur un véritable projet ambitieux et indispensable autour des halles gourmandes essentielles à notre attractivité, des commerces de bouche, de l’attractivité gastronomique de notre centre-ville.

  • Qui, aujourd’hui, paye 1 000 € pour un arbre dans son jardin ? C’est pourtant dans le plan 1 jour-1 arbre, tranche 2 à venir pour un montant de 600 000 €.

  • Un commerce de centre-ville, surtout des petits commerces, en « grande souffrance » selon selon Hubert Baraer, le Président du Tribunal de commerce : 37 faillites depuis le 1er janvier, du jamais vu, si on compare avec les années avant-covid !

  • Des associations malmenées (CLAP, Sinfonia, … ) ou éliminées (Péri’Meuh, La Truffe, Trail Historique…) puis récupérées secondairement.

  • L’autosatisfecit, déjà largement caduque, à 17 000 € distribué dans les boites aux lettres en juin, à l’heure où beaucoup de maires, par décence, financent sur leurs deniers propres les publications qui pourraient s’apparenter à de la communication personnelle politique (cf Gil Avérous – Maire de Châteauroux)

  • Une épargne nette au Budget certes Primitif évaluée à 159€…mais anomalie pointée par l’opposition comme budget non sincère et illégal car intégrait un chiffrage erroné de l’Attribution de Compensation du Tourisme de 460 000 € qui sera plus proche des 200 000€ (460 000 – 175 000 de TS – 30 000, CLECT du 29 septembre) … donc entrainera une épargne nette négative en 2023 à -259 841 € car chacune des 43 municipalités du GP doit voter la résolution dans les 3 mois probablement au delà du 31/12/23.

  • En 2015, le préfet de l'époque avait placé la ville en réseau d’alerte sur 2 critères : une épargne nette trop faible, à l’époque +99 402 € et un endettement trop élevé à 40 M€. Si la ville consomme tout l’emprunt prévu en 2023, le solde de la dette arriverait à 34.2 M€… A surveiller!


Les solutions pour la municipalité : réduire, décaler ou supprimer des projets, faire peser le poids des investissements sur son successeur, augmenter les impôts locaux ou emprunter !


Gouverner, c’est arbitrer et prévoir : ECHEC DE L’EQUIPE ACTUELLE

  • Un manque de vision et d’anticipation. Quelles actions sont mises en place pour anticiper des mesures probables d’encadrement des dépenses de personnel, de possibles revalorisations des points d’indices en 2023, des mesures de déprécarisation de certains personnels, des mesures portant sur l’attractivité, le plan de circulation de la ville, le nettoyage de l’espace public, les réfections des trottoirs et la modernisation de l’éclairage public, le stationnement et la place de la voiture et des mobilités douces, le correctif nécessaire au déplacement du centre de gravité de la ville-centre au Quartier d’Affaires, le devenir des nombreux bâtiments ainsi libérés, l’insécurité, les politiques culturelle et sportive, l’attention réservée aux âges extrêmes de la vie mais surtout à nos jeunes, la rénovation du NTP dans sa durabilité, notre capacité à produire de l’ingénierie interne, …

  • Une absence de discernement. Pourquoi sacrifier notre label » Villes d’Art et d’Histoire) par la méconnaissance coupable de l’intérêt patrimonial d’un vestige antique emblématique « La Porte de Mars » ?

  • Un isolement nuisible de la ville au sein des autres structures et collectivités par une attitude emportée, violente, sectaire, suspicieuse de nos représentants, Maire en tête.


La ville de Périgueux est devenue ostracisée par les autres décideurs…


Gouverner, c’est respecter les agents et les élus : ECHEC DE L’EQUIPE ACTUELLE

  • Des difficultés managériales. Comment ne pas retenir les nombreux chefs de service et autres agents (plus d’une trentaine) qui quittent le navire qu’ils jugent en perdition ou le nombre d’arrêt de travail qui explose, à l’image médiatisée, mais non isolée, de la gestion de la Police Municipale ?

  • Une fausse participation à la décision. Pourquoi ne pas assumer ses choix politiques en recherchant à se dédouaner sur la démocratie participative, des commissions extra-municipales, des audits… pour finalement décider de manière imposée.

  • Une parole confisquée. Pourquoi ostraciser son opposition, la museler voire éteindre et verrouiller sa majorité en les privant du partage de la décision.

  • Une théâtralisation dévoyée de la vie démocratique. Finalement qui parle le mieux de la démocratie interne à la majorité municipale ?

« La Maire veut tout voir, tout contrôler, ne fait confiance à personne et manque pour le moins d’expérience managériale pour pouvoir mobiliser autour d’elle »
« Trop de responsabilités externes à la ville, peu disponible, les dossiers n’avancent guère… »
« Les Services n’osent plus prendre la moindre initiative »
« Je me suis senti instrumentalisé, infantilisé, interdit de communication »

François Carême

Ancien professeur d’économie et Directeur de Recherche et Développement à EDF

qui eut la charge, dans sa vie professionnelle, de 2 500 agents


 

Toujours factuel... et dans le même sens!


Extraits évocateurs du malaise et du manque de considération dans les services, souvent plutôt reproché par la Maire à mon endroit, alors que mes critiques en Conseil portent toujours sur l'action des élus et jamais sur la réalisation des missions confiées aux agents, qui ne sont pas de ma responsabilité.

Cela s'appelle "l'effet Boomerang"!


"Explosion des frais de représentation du cabinet" (cf ci-dessus) et "Deux saucisses et un ballon de rouge ne suffisent plus"... CQFD





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