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"La partie est déjà perdue pour les glaciers!"

Une citation de Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, lors de la présentation du rapport "State of the Global Climate 2022"


Pour rappel, les échanges au sein du système climatique mondial


La lumière du soleil est la seule source d'énergie apportée au système climatique. Les composantes du système interagissent entre elles en échangeant eau, chaleur, mouvement et composés chimiques :

  • la terre et l'atmosphère se réchauffent sous l'effet du soleil. Les grands courants aériens redistribuent cette énergie des tropiques vers les pôles ;

  • une partie de l'énergie solaire parvient aux océans qui, eux aussi, participent à la redistribution de la chaleur ;

  • le sol et les océans se refroidissent par évaporation et par transpiration de la végétation, une perte d'énergie regagnée par l'atmosphère lorsque la vapeur d'eau se condense. L'eau retourne à la Terre et à l'océan par les précipitations, les rivières et les fleuves (cycle de l'eau) ;

  • le vent communique son énergie à la mer, en créant certains courants, comme le Gulf Stream ;

  • neige et glace : plus la superficie du manteau neigeux, des glaciers et de la banquise diminue, plus les rayonnements solaires chauffent le sol ou l'océan et plus la température augmente ;

  • couvert végétal : selon sa nature (prairies, cultures, forêts...), il stocke ou rejette plus ou moins de chaleur, d'eau, de CO2 et autres gaz ;

  • l'effet de serre : les deux tiers de l'énergie en provenance du soleil sont absorbés par l'atmosphère, les sols et l'océan (le tiers restant est directement réfléchi vers l'espace par les nuages, les aérosols, l'atmosphère et la surface terrestre). Atmosphère et surface terrestre émettent en retour un rayonnement infrarouge que les nuages et les gaz à effet de serre (vapeur d'eau, dioxyde de carbone, ozone et méthane pour les plus importants) absorbent et retournent en grande partie vers le sol. La chaleur est piégée, un peu comme sous les vitres d'une serre.

Le réchauffement climatique.

Les perturbations du système climatique mondial

Le comportement de l'ensemble du système climatologique est influencé ou contraint par l'évolution de certains paramètres extérieurs que l'on appelle forçages externes. Parmi ces forçages, on distingue des mécanismes naturels et des mécanismes liés aux activités humaines.

Les mécanismes naturels :

- L'activité volcanique. Les volcans rejettent des composés chimiques qui peuvent refroidir la terre pendant quelques années dans le cas des éruptions les plus violentes ;

- Les variations de l'énergie solaire reçue par la Terre. Elles peuvent être dues au Soleil lui-même ou aux variations de l'orbite terrestre (variations à très long terme, de l'ordre de la dizaine de milliers d'années).

Les mécanismes liés aux activités humaines :

- Les industries, transports, élevages sui émettent des gaz (CO2, méthane...) qui accentuent l'effet de serre naturel ; l'industrie émet aussi des aérosols (particules liquides ou solides en suspension dans l'atmosphère) qui atténuent le rayonnement solaire et modifient les propriétés des nuages, contribuant à légèrement refroidir l'atmosphère ;

- l'activité humaine (villes, déforestation…) modifie également la nature des sols et donc leur capacité à s'échauffer ou se refroidir et à retenir l'eau ou la laisser ruisseler.


Le changement climatique ne s'est pas arrêté avec la pandémie.

«C’est une année sans précédent, tant pour l’homme que pour la planète. La pandémie de COVID-19 a bouleversé les vies dans le monde entier. Pendant ce temps, le réchauffement de notre planète et le dérèglement du climat se poursuivent», a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres.


Il a poursuivi «La nécessité d’une transition nette, inclusive et à long terme pour lutter contre la crise climatique et parvenir à un développement durable n’est jamais apparue aussi clairement. Nous devons tirer parti de la reprise après la pandémie pour en faire une réelle opportunité de construire un avenir meilleur. Nous avons besoin de la science, nous avons besoin de solidarité et nous avons besoin de solutions».


"2022, pulvérise les records de fonte des glaciers suisses"


En exemple, les glaciers mondiaux qui ont perdu en 20 ans, 1/3 de leur volume de glace et 6% sur la seule année 2021-2022.

Dans le monde, les glaciers de référence ont perdu en moyenne 1,3 mètre d’épaisseur entre octobre 2021 et octobre 2022 selon l'OMM.

La perte d'épaisseur cumulée est de 30 mètres en 50ans


Les glaciers suisses ont «pulvérisé» tous les records de fonte en 2022, sous le double effet d'un hiver sec et d'une vague d'intense chaleur estivale. «On assiste clairement à une accélération de la fonte des glaciers» alerte le glaciologue Matthias Huss, qui dirige le Réseau suisse de relevés glaciologiques (Glamos).

 

L'abstract du rapport publié le 21 avril 2023 par l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM)

 

Quelques diapositives illustrant la problématique des glaciers et du permafrost, issues de notre infographie sur les Gaz à Effet de Serre qui sera publiée prochainement


 
 
 
 
 






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